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Qu'est-ce qu'un livre d'offices
Le livre d’offices est un
document essentiel à la vie d’une confrérie, il s’agit du recueil des prières,
des hymnes et des psaumes que doivent réciter les confrères à certaines dates
ou lors d’évènements particuliers comme l’élection du prieur, les processions,
les prises d’habits... Le livre d’offices est un véritable rituel codifié à
l’usage propre de la confrérie. Jusqu’au XIXème siècle chaque confrérie possède
un ou deux volumes de ce type mais, par la suite, les évêques insistent pour
que chaque confrère dispose de son propre livre. Cette exigence conduit à des
éditions en grand nombre dans chaque province ecclésiastique ou même à l’impression
de rituels propres à toutes les « compagnies de séculiers » dans certains diocèses
importants, ce qui conduit à une uniformisation des rituels des confréries. A La Brigue on a retrouvé de
nombreux livres d’offices conservés dans les sacristies qui datent tous du
XIXème siècle. Ces livres se transmettaient entre confrères et on retrouve
souvent les noms de leurs détenteurs successifs inscrits sur la page de garde.
Certains de ces livres portent aussi des mentions manuscrites destinées à
adapter certaines fêtes à la réalité religieuse locale (ex : prière pour
l’office du jour de la St Martin,
patron de la paroisse), ou pour prolonger les offices par des invocations aux
saints patrons de chaque confrérie.
S. RICHARD
Qu'est-ce qu'une masse de procession?
S. RICHARD
Qu'est-ce que la table des confrères?
Il s’agit de la liste des membres
de la confrérie. Les membres sont désignés par leur nom et leur prénom. Etant
donné le petit nombre de patronymes brigasques et les risques de confusions
possibles, certains noms sont suivis d’un surnom ou de la mention du prénom du
père, ou encore de la mention d’un village d’origine.
Quelques noms sont
précédés d’une croix. Selon l’usage on sait que ces croix étaient inscrites au
moment du décès des confrères par l’archiviste de la confrérie qui devait tenir
la table à jour. Le petit nombre de croix indique que la table n’a pas été
régulièrement mise à jour ou alors que la croix a eu un autre usage à La Brigue, comme la mention
d’une charge d’officier par exemple.
S. RICHARD
Qu'est-ce que le sac?
Les pénitents se distinguaient
des autres confréries par le port d’un vêtement spécifique qu’on appelle le
« sac ». Selon les confréries le sac est désigné par différents noms
courants : la cape, l’aube, la robe, la « cappa » à Nice ou
encore le « camisu » dans le Haut-Pays… Le rôle premier du sac est de
masquer les habits civils lors des cérémonies, établissant ainsi une égalité de
fait de tous les confrères malgré les origines sociales diverses. Le sac est
remis au pénitent lors d’une cérémonie solennelle qui marque l’entrée du
postulant dans la confrérie. « revêtir
l’homme nouveau qui a été créé selon Dieu dans la justice, la sainteté et la
vérité ». Le sac est propriété de la confrérie qui, symboliquement,
l’offre définitivement au confrère au moment de sa mort pour qu’il puisse être
enseveli avec lui. La couleur du sac est fixée par les statuts, elle peut
revêtir un caractère symbolique mais elle n’établit jamais l’appartenance à une
« famille » confraternelle contrairement à l’usage des ordres religieux
(ex : les pénitents « blancs » ne forment pas un
« ordre » et n’ont pas de liens de filiation ou de hiérarchie entre
eux qui seraient manifestés par la couleur du sac). Les confréries de La Brigue manifestent
précisément cette autonomie des confréries malgré la couleur commune, en effet
les deux confréries étaient des « blancs » mais étaient totalement
indépendantes l’une de l’autre. Le sac est associé à une corde qui ceint la
taille et, autrefois, il était doublé d’une cagoule qui cachait le visage lors
des processions en symbole d’humilité des confrères.
Cette cérémonie est calquée sur
le modèle des prises d’habits dans les ordres mendiants et révèle une dimension
spirituelle du port de l’habit puisqu’au moment de la vêture le prieur invite
le pénitent à « revêtir l’homme
nouveau qui a été créé selon Dieu dans la justice, la sainteté et la
vérité ». Le sac est propriété de la confrérie qui, symboliquement,
l’offre définitivement au confrère au moment de sa mort pour qu’il puisse être
enseveli avec lui. La couleur du sac est fixée par les statuts, elle peut
revêtir un caractère symbolique mais elle n’établit jamais l’appartenance à une
« famille » confraternelle contrairement à l’usage des ordres religieux
(ex : les pénitents « blancs » ne forment pas un
« ordre » et n’ont pas de liens de filiation ou de hiérarchie entre
eux qui seraient manifestés par la couleur du sac). Les confréries de La Brigue manifestent
précisément cette autonomie des confréries malgré la couleur commune, en effet
les deux confréries étaient des « blancs » mais étaient totalement
indépendantes l’une de l’autre. Le sac est associé à une corde qui ceint la
taille et, autrefois, il était doublé d’une cagoule qui cachait le visage lors
des processions en symbole d’humilité des confrères.
S. RICHARD
Qu'est-ce que l'emblème?
S. RICHARD
Qu'est-ce qu'un officier?
On appelle
« officiers » toutes les personnes qui ont une charge (un office)
dans le conseil d’administration de la confrérie. Le premier des officiers est
le prieur qui dirige le conseil d’administration. Le terme de
« prieur » fait référence à sa fonction liturgique car c’est lui qui
dirige la récitation de l’office des confrères. Autrefois la charge de prieur
était réservée aux membres sachant lire et écrire, aspect essentiel pour pouvoir
administrer la confrérie et diriger la prière des pénitents contenue dans les
livres liturgiques. Dans les faits l’alphabétisation du prieur révélait souvent
son appartenance à une classe sociale supérieure. Dans la sacristie de la
chapelle de l’Assuntà une table spécifique mentionnait les officiers en
exercice, cet élément fort bien conservé nous permet de savoir que le conseil
d’administration se composait de douze membres en 1938, ce qui correspond aux
conseils des confréries des plus grandes cités du Comté comme Nice ou Sospel.
S. RICHARD
Fondation
La date de fondation de la
confrérie de l’Assuntà, 1395, est inscrite sur la table des confrères. Cette
date est à mettre en rapport avec les tournées de prédication de saint Vincent
Ferrier qui parcourait le Piémont et la Lombardie au début du XVe siècle. La rue qui se
trouve entre la collégiale et la chapelle de l’Assuntà perpétue d’ailleurs la
mémoire du passage du saint dominicain à La Brigue.
Cette date de 1395 fait de la confrérie brigasque une des plus anciennes du Comté de Nice. Les confréries de pénitents blancs les plus anciennes qui retiennent souvent la date de 1360 se réfèrent en fait à la création d’une confrérie génoise dont elles assument l’héritage, leur réelle date de fondation n’est pas connue. La confrérie de La Brigue est donc l’une des seules (avec les Blancs de Sospel) du comté de Nice qui dispose de sa propre date d’érection, ancrée dans un contexte particulier.
A
ce jour nous n’avons pas trouvé de date précise pour la fondation de la
confrérie de l’Annonciade, mais les documents montrent qu’elle existe déjà à la
fin du XVIIème siècle. Vraisemblablement issue d’une scission au sein de
l’Assuntà (ce qui explique l’adoption du sac de couleur blanche identique à
celui de l’Assuntà alors que la tradition est plutôt à la distinction de
couleur lors de la fondation d’une nouvelle confrérie) il est probable que les
confrères se référaient à la même date de fondation. Un document atteste que
les deux confréries sont de nouveau réunies sous l’autorité d’un conseil
d’administration commun avant 1945.
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l'Assuntà et la Collégiale
